Le béton bas carbone permet de réduire considérablement l’emprunte carbone de votre bâtiment d’entreprise.
Dans la construction, 56% de l’impact carbone d’un bâtiment sur sa durée de vie complète provient de ses matériaux car ils émettent des Gaz à Effets de Serre (GES) lors de leur processus de fabrication, de transport, et de traitement en tant que déchet (cf. articles – Responsabilité Elargie du Producteur (REP) ; L’Analyse du Cycle de Vie).
En immobilier d’entreprises, le béton est aujourd’hui l’un des principaux composants des bâtiments grâces à ses nombreuses vertus : grande durabilité, esthétisme, résistance élevée à la compression et grande capacité de transformation.
Toutefois le béton présente un inconvénient majeur : son emprunte carbone. Dans ces conditions, le développement du marché des bétons bas carbone s’accélère en France.
Le béton bas carbone dispose de performances, d’une qualité d’usage et d’une durabilité équivalente à celle du béton classique, mais à l’inverse de ce dernier présente l’avantage d’émettre moins de GES.
Le béton bas carbone représente une innovation car son poids carbone réduit de 30 à 70 % comparé au béton classique, selon son usage et sa composition (granulats, sable, ciment, et eau).
Cette démarche s’inscrit dans le cadre du mouvement de décarbonation soufflant sur le monde de l’immobilier d’entreprises (cf. articles – Objectifs du Décret Tertiaire ; Loi accélération EnR ; Enveloppe du bâtiment ; Matériaux biosourcés ; Réemploi des matériaux ; Bâtiment bioclimatique, etc.).
Avec la prise de conscience des enjeux environnementaux et l’accélération de la réglementation dans le bâtiment, « le béton bas carbone représente aujourd’hui 10 % des ventes de béton, comparé à 1 % à 2 % il y a deux ans » précise le président du Syndicat national du béton prêt à l’emploi (SNBPE), Jean-Marc Golberg.
L’accélération de son usage a également été permis grâce à la création d’un cadre normatif dédié avec la NF EN 206/CN.
Le problème principal de la pollution du béton vient avant tout du ciment qui ne représente qu’environ 10 % de sa composition : à titre d’illustration le ciment génère près de 3 % des émissions nationales de CO2.
Et le problème du ciment, quant à lui, c’est le clinker qui est issu d’un mélange de calcaire et d’argile cuit à une température d’environ 1.450 °C ce qui le rend très polluant. L’enjeu pour les cimentiers est donc de réduire la part du clinker en la remplaçant par d’autres ressources disponibles dans les territoires locaux faisant bénéficier au matériau de circuits ultracourts dans son processus de fabrication.
Le béton recyclé ou bas carbone se différencie en utilisant des granulats recyclés en substitution totale ou partielle des granulats naturels extraits des gravières.
En effet, les granulats naturels qui composent le béton ne sont pas une ressource renouvelable, d’autant qu’avec les nombreuses tonnes de déchets générés chaque année dans la construction, les ingrédients de base locaux ne manquent pas pour la fabrication de béton recyclé.
Toutefois, le prix du béton bas carbone demeure son principal inconvénient. Généralement compris entre 170 et 200 € / m³, il apparaît comme 60 % plus cher que le béton traditionnel et cela peut donc décourager certains maîtres d’ouvrages à le choisir.
Au total, le béton bas carbone permet, à propriétés équivalentes avec le béton classique, de réduire considérablement l’emprunte carbone des bâtiments d’entreprises et s’impose donc comme une solution d’avenir dans le domaine de l’écoconstruction.
Recommandation : consultez votre architecte qui vous conseillera sur l’usage de béton bas carbone.