Les émissions de gaz à effet de serre (GES) issus des activités humaines présentent un risque pour l’environnement car elles contribuent au réchauffement climatique.
Le Plan de sobriété énergétique présenté aux français le 6 octobre 2022 ou encore l’approbation du Décret tertiaire le 23 juillet 2019, nous rappelle l’urgence climatique du monde actuel et l’enjeu que représente l’immobilier d’entreprise dans la course à la sobriété énergétique et à la préservation de l’environnement.
Le secteur du bâtiment est le « grand coupable » du réchauffement climatique, car le plus gros consommateur d’énergies en France (46% de la consommation énergétique nationale), loin devant les secteurs du transport et de l’industrie (27% et 24%). À lui seul, il représente 25% des émissions françaises de gaz à effet de serre (GES).
Mais que sont les gaz à effet de serre et en quoi sont-ils problématiques ou dangereux pour l’environnement ?
Un GES est un gaz qui retient une partie de la chaleur reçue des rayons solaires dans l‘atmosphère. Il existe plusieurs GES spécifiques et plusieurs causes d’émissions de GES sur Terre.
Certains GES sont d’origine naturelle (la vapeur d’eau – H2O, ou le dioxyde de carbone – CO2 par exemple), tandis que d’autres proviennent des activités humaines. En effet, la combustion d’énergies fossiles, les procédés industriels comme la production de ciment (CO2), les élevages agricoles, le traitement des déchets (méthane – CH4), les engrais agricoles (protoxyde d’azote – N2O), l’utilisation de solvants ou encore la réfrigération et la climatisation (gaz fluorés) sont émettrices des GES.
Le CO2 est le gaz le plus émis par les activités humaines et représente 2/3 de l’effet de serre, suivi du méthane. Les émissions de CO2 se répartissent de la manière suivante :
- 80% des émissions proviennent des hydrocarbures (charbon, pétrole, gaz) ;
- 20% des émissions proviennent de la destruction des forêts pour brûler le bois et cultiver les terres.
Grâce aux GES présents naturellement dans l’atmosphère, la Terre absorbe une partie de l’énergie qu’elle reçoit du Soleil, le reste étant renvoyé vers l’Espace. Ce phénomène naturel appelé effet de serre régule la température sur Terre et rend la vie possible.
Cependant, certaines activités humaines émettent davantage de GES dans l’atmosphère et sont responsables de l’augmentation considérable de l’effet de serre et donc du réchauffement climatique.
En effet, on parle « d’effet de serre additionnel » pour qualifier l’augmentation de l’effet de serre résultant des activités humaines et provoquant le réchauffement climatique, car il vient s’ajouter aux GES déjà présents naturellement dans l’air, empêchant ainsi l’atmosphère d’absorber cet effet de serre additionnel.
L’augmentation des émissions humaines de GES peut avoir à court terme des conséquences néfastes sur notre planète et sur la santé humaine. Les changements climatiques sont d’ores et déjà visibles : il est donc urgent d’agir rapidement pour inverser la tendance et réduire drastiquement les émissions humaines de GES dans l’atmosphère.
Les derniers rapports du GIEC (2022) alertent les populations contre le réchauffement climatique (+1,09°C en 2021) et mettent en lumière ses effets indésirables sur les populations et les écosystèmes :
- Réduction de la disponibilité des ressources en eau et en nourriture ;
- Détérioration de la santé humaine dans toutes les régions du monde ;
- Disparition de nombreuses espèces animales et végétales en raison de la suppression de leurs aires de répartition.
Dans ses derniers rapports alarmants, le GIEC a souligné que l’urbanisation croissante résultant de l’extension croissante des villes est entre autres l’une des principales causes du réchauffement climatique et de l’érosion de la biodiversité (cf. article – L’objectif ZAN pour lutter contre l’artificialisation des sols).
En avril 2022, le GIEC a publié un troisième volet définissant les solutions et les moyens à mettre en place nécessaires afin de réduire nos émissions de GES.
Au total, même s’ils sont naturellement présents dans l’atmosphère, les GES issus des activités humaines présentent un risque pour la protection de l’environnement et la santé des humains sur Terre, car ils contribuent drastiquement au réchauffement climatique. La neutralité carbone s’impose donc comme le défi humanitaire du XXIe siècle.
Recommandation : consultez votre bureau d’étude thermique qui vous assistera dans la définition d’un plan d’action pour améliorer la performance énergétique de votre immeuble.