Les risques liés au changement climatique impactent directement le secteur de l’immobilier. Des mesures urgentes doivent être prises afin d’assurer la santé des populations
La fonte des glaces s’accélère, l’augmentation du niveau des océans et des mers, les phénomènes météorologiques extrêmes, les vagues de chaleur et de sécheresses sont autant de sujet qui s’intensifient ces dernières années et qui attestent du changement climatique mondial. C’est dans les zones urbaines que ces phénomènes se font le plus ressentir où près de 4 humains sur 5 y vivent.
Les villes n’ont à l’origine pas été conçues pour faire face à de tels évènements. Les villes contemporaines tentent de s’adapter mais ces phénomènes impactent tout de même la santé humaine. Depuis 1950, la fréquence des accidents météorologiques graves à presque quadruplé, passant d’un événement par an entre 1950 et 1996 à 3,6 entre 1997 et 2017 selon le Commissariat général au développement durable.
Les dégâts ont été estimés par Swiss Re Institute dans leur rapport « A perfect storm » à 275 milliards de dollars pour l’année 2022 créant une augmentation annuelle de 5 à 7 % par an sur la décennie précédente.
Les effets du changement climatique doivent être pris sérieusement en considération. Les premières mesures doivent être prises sur les infrastructures et les bâtiments, compte tenu de leur longévité, de leur coût initial important et de leur rôle essentiel dans le fonctionnement de nos sociétés. Les bâtiments et infrastructures sont potentiellement vulnérables au changement climatique en raison de leur conception (faible résistance aux tempêtes) ou de leur localisation (zones sensibles aux inondations, avalanches où sols sensibles). Ces derniers peuvent êtres endommagés ou rendus inutilisables en raison de ces phénomènes.
En plus des bâtiments, c’est le système énergétique européen qui voit son mode de fonctionnement modifié en réduisant les besoins en chauffage dans le nord et nord-ouest et en augmentant les besoins en refroidissement dans le sud. Des vagues de chaleur plus intenses et plus fréquentes modifieront les schémas d’offre et de demande. Si la température et la fréquence des sécheresses continue d’augmenter, il est possible que la production d’électricité thermique soit limitée, faute de pouvoir refroidir les centrales. Du côté des énergies renouvelables, une incertitude est créée en ce qui concerne les modèles météorologiques (diminution de l’ensoleillement ou du vent), entraînant une incertitude négative sur la production d’énergies renouvelables.
Question transversale pour les entreprises, toutes se retrouvent menacées par l’aggravation des aléas climatiques. Toutefois, certaines comme les PME par exemple, sont plus vulnérables et verraient leur activité commerciale perturbée, l’endommagement de leurs biens ou encore leur chaîne d’approvisionnement perturbée, créant une augmentation des coûts d’entretien, des matériaux et des prix.
Mais ces effets négatifs offrent cependant aux entreprises un large éventail de nouvelles possibilités afin d’atteindre la neutralité carbone et se conformer aux réglementations et normes en vigueur (RE 2020, Décret Tertiaire, décret BACS, etc.). Cet éventail de solutions comporte par exemple la construction bioclimatique des bâtiments, l’amélioration de leurs équipements techniques et de l’enveloppe de ce dernier, mais également la sensibilisation des utilisateurs.
Au total, l’aggravation des aléas climatiques produit un impact direct sur la conception des bâtiments, ses équipements mais également sur la manière de les utiliser.
Recommandation : Consultez votre architecte qui vous guidera dans la conception de votre bâtiment.