Quel est l’avenir des énergies renouvelables face à l’essor des enjeux environnementaux ?
Nous avons depuis toujours adapté nos modes de vies au climat dans lequel nous vivons. L’accélération du réchauffement climatique ces dernières années impose d’apporter des solutions concrètes pour changer nos modes de vie et de consommation.
Afin de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport au niveau préindustriel et atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, il faut réduire drastiquement les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) et ce, conformément aux prévisions de l’Accord de Paris sur le climat signé en 2015.
Il existe diverses méthodes visant la réduction des GES, nous pouvons par exemple adopter des gestes écoresponsables tels qu’utiliser les transports en commun, consommer local et bio, trier nos déchets, réduire notre consommation d’eau et d’électricité.
Derrière le mot consommation se cache le mot production, et nous pouvons agir sur notre production d’électricité. Les énergies renouvelables sont en plein essor depuis de nombreuses années et ce, notamment grâce à la loi n° 2023-175 du 10 mars 2023 relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables. A ce titre la France a augmenté la proportion d’énergies renouvelables dans sa production électrique nationale, de 20 % en 2018 à 40% en 2030, grâce à la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE).
- Le solaire photovoltaïque tend à se développer via de grandes centrales au sol qui entreront en compétitivité avec les installations individuelles, venant modifier la taille moyenne des parcs à la hausse (au 30 septembre 2022, 64% des installations disposaient d’une puissance de moins de 3 kW et 25% entre 3 et 9 kW). Le développement des énergies solaires se fera sous le contrôle attentif du gouvernement qui veillera à ce que les projets respectent la biodiversité, les terres agricoles et forestières.
- Les énergies éoliennes se développeront au travers de deux axes : la rénovation des parcs existants arrivant en fin de vie, qui permettra d’augmenter la production avec un nombre identique d’éoliennes et la création de nouveaux parcs. Le nombre d’éoliennes augmente avec 8.000 mâts en fin 2018 à 14.500 en 2028.
- L’hydroélectricité représente toujours une partie très importante de la production au travers des barrages. Le développement de ce type d’énergie est cependant retenu par les capacités géographiques du territoire. Cette énergie n’est cependant pas arrivée à maturité et va se développer au travers de l’optimisation des sites existants, la réhabilitation des sites fermés et la création de nouveaux projets. L’hydrolien renforce les capacités de production des barrages mais, malgré un gain en maturité ces dernières années, cette filiale ne sera pas soutenue et développée. En effet, le coût est encore trop élevé et le Gouvernement estime que les conditions pour le lancement d’un appel d’offre commercial ne sont pas réunies. Les nouveaux projets démonstrateurs ainsi que l’évolution des performances de la filière dans les prochaines années seront cependant surveillés attentivement.
- La production par géothermie et biomasse va elle aussi se développer, mais le soutien du gouvernement se limitera aux sites de production de chaleur. Cette décision a été prise afin d’optimiser le coût global d’atteinte des objectifs d’énergies renouvelables et de favoriser la plus grande efficacité énergétique. Certains projets innovants pourront cependant être soutenus dans le cadre des dispositifs à la recherche et au développement (R&D).
Au total, tous ces différents modes de production d’énergie renouvelables participeront à la diversification du mix énergétique français. La production d’énergies non carbonées au travers des énergies renouvelables doit permettre de réduire progressivement la part du nucléaire.
Recommandation : rapprochez-vous d’un conseiller en efficacité énergétique ou d’un architecte afin de vous conseiller dans les énergies renouvelables.