Notre santé est étroitement liée à la qualité de l’air que nous respirons quotidiennement, par quels moyens pouvons-nous contrôler cela ?
Nous passons aujourd’hui la plus grande partie de notre temps dans des espaces clos. Que ce soit dans notre domicile, les transports, notre lieu de travail, ou d’enseignement. Il faut donc être très attentif à la qualité de l’air intérieur. Ces polluants peuvent avoir des effets très néfastes sur notre santé tels que de l’asthme, des allergies respiratoires, des irritations diverses. C’est dans l’optique, afin de mieux protéger la population, que le code de l’environnement en matière de surveillance de la qualité de l’air intérieur a été modifié (c.f. Décret n° 2022-1689)
Dans le cadre du code d’environnement, propriétaires et exploitants d’un Etablissement Recevant du Public (ERP) doivent veiller à la qualité de l’air intérieur de l’établissement.
Cela commence par réduire la pollution de l’air intérieur, notamment en choisissant des matériaux de construction contenant moins de substances polluantes (comme par exemple les matériaux biosourcés, ou en se fiant à l’étiquetage des produits de construction conformes à l’arrêté du 19 avril 2011), en améliorant les conditions d’aération des locaux par le biais d’une gestion technique du bâtiment et en ayant des comportements adaptés dans son bâtiment décrits ci-dessous.
Quels sont les sources de pollution principales ?
Les sources de pollution sont diverses, on retrouve notamment :
- Les rejets organiques (CO2, bactéries) ;
- Le nettoyage et l’entretien des locaux (Poussières, COV) ;
- Les revêtements et mobiliers (Formaldéhydes, COV, Moisissures) ;
- Copieurs et imprimantes (Ozone, COV) ;
- Tapis et moquette (poussières, COV, acariens) ;
- Système de ventilation (poussières, moisissures) ;
- Air extérieur (poussières, PM2,5 et PM10, gaz de combustion).
Que faire pour réduire la pollution de l’air intérieur ?
Il y a trois étapes clés pour palier à ce problème :
- Aérer : Aérer tous les jours, 10 minutes par jour et ce, été comme hiver. Ce geste permet de renouveler l’air intérieur et de réduire la concentration de polluants dans les bâtiments. Attention toutefois à éteindre vos appareils de chauffage/climatisation lors de cette opération.
- Ventiler : Un système de ventilation efficace est nécessaire afin d’assurer un bon renouvellement de l’air. Il existe aujourd’hui différents systèmes qu’il faut choisir attentivement lors de la conception des projets (VMC, free cooling, etc…)
- Identifier et agir : Pour agir sur les sources de pollution, il faut se poser les bonnes questions et chercher les causes (tabac, monoxyde de carbone, produits de bricolage et travaux, produits de la maison, humidité et moisissure). Agissez en optant pour une ventilation adaptée, entretenez-là et favorisez une aération quotidienne.
La qualité de l’air est-elle affectée par la certification des bâtiments ?
Oui, nous constatons que dans les bâtiments disposants de labels et certifications, et notamment ceux certifiés par l’association QUALITEL, plus de 40% des personnes sont très satisfaites de la ventilation de leur bâtiment.
En effet, les bâtiments certifiés incluent généralement une bonne accessibilité aux différents composants du système de ventilation et un dimensionnement suffisant. Ils prennent en compte les pollutions extérieures et la fonction du bâtiment.
Lors de la réalisation, un bon emplacement des bouches, un soin de l’étanchéité du réseau, une vérification des débits extraits et de la pression aux bouches est réalisée. Ce sont autant de points de contrôles qui garantissent une bonne qualité du bâti.
Au total, la qualité de l’air du bâtiment dépend de nombreux facteurs qu’il faut prendre en compte dès la conception du bâtiment.
Recommandation : rapprochez-vous de votre architecte qui vous conseillera sur les démarches à réaliser afin de garantir une bonne qualité de l’air au sein de votre bâtiment.