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L’entretien de la Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC)

Maintenance du bâtiment

L’entretien périodique de la VMC évitera de nombreux désagréments tant pour la santé des utilisateurs que pour le bâtiment.

La Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) est essentielle dans l’usage d’un bâtiment d’activités, car elle sert à évacuer l’air pollué ainsi que l’humidité du local et contribue ainsi à réduire la consommation énergétique de l’occupant de 15 à 25%. En effet, l’air contenant de l’humidité est plus long à chauffer, augmentant le besoin en chauffage : selon l’ADEME, l’air intérieur est 5 à 10 fois plus pollué que l’air extérieur.

L’air intérieur pollué contient :

  • Des émanations de divers composés organiques volatiles nocifs pour la santé humaine (colle, vernis, peinture, produits de nettoyage etc.) ;
  • Des émanations de gaz dont le Co (Monoxyde de Carbone) et le Co2 (Dioxyde de Carbone) ;
  • Des microbes et des acariens ;
  • Des odeurs ;
  • Des moisissures et de l’humidité ;
  • Des poussières.

La VMC se doit donc de fonctionner afin d’évacuer correctement l’air pollué intérieur, susceptible de causer certains désagréments. Pour cela le Code du Travail, dans son article R.4222-20, précise que l’employeur doit maintenir l’installation de VMC en bon état de fonctionnement et effectuer un contrôle régulier de celle-ci. Les différentes interventions doivent être consignées dans un registre. Cependant, aucune périodicité n’est mentionnée dans le Code du Travail.

Toutefois, même si la périodicité d’entretien de la VMC n’est pas spécifiée, il est préconisé de réaliser l’entretien de cette dernière à fréquence annuelle et en même temps que l’entretien du système de chauffage de l’immeuble (cf. article – L’entretien et le contrôle obligatoire des systèmes de chauffage et de climatisation). Son coût d’entretien est faible (entre 150 € HT et 300 € HT par an) et souvent l’installateur de la VMC étant le même que celui de l’installation de chauffage, il semble donc évident pour l’occupant du local de procéder aux deux entretiens au même moment.

Les contrôles à effectuer sur la VMC sont :

  • Mesures des débits et pression d’air ;
  • Nettoyage des extracteurs, des bouches et des entrées d’air ;
  • Remplacement des filtres, si existant sur l’installation ;
  • Dépoussiérage des conduits et gaines de ventilation ;
  • Vérification des moteurs ;
  • Désinfection des conduits et gaines de ventilation ;
  • Contrôle électrique de l’installation.

Attention : une VMC mal entretenue peut avoir de graves conséquences sur le bâtiment. Par exemple, la surchauffe du moteur peut provoquer un incendie dans l’immeuble, l’absence d’entretien de la VMC alors défectueuse, peut encore provoquer l’apparition de moisissures en son sein, qui sont alors redistribuées dans les locaux et peuvent provoquer des maladies pour ses occupants.

Une VMC qui est mal ou simplement pas entretenue ne générera pas les économies de d’énergie attendues car elle consommera plus d’électricité. Enfin, sur le plan humain et sanitaire, les conséquences d’une VMC mal entretenue peuvent être les suivantes : risques de survenance d’irritations oculaires (conjonctivites), d’irritations respiratoires (toux), de crises d’asthmes ou encore de problèmes articulaires.

Même si selon le Code du Travail l’entretien annuel n’est pas obligatoire, afin d’éviter des désagréments matériels et sanitaires, l’entretien de la VMC doit être réalisé chaque année.

Recommandation : consultez votre installateur CVC pour toutes vos questions sur l’entretien de la VMC.

Publié le 16 novembre 2022 par Guillaume WINTER