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L’énergie hydraulique en France

Environnement

En 2021, l’hydraulique est la première source d’énergie renouvelable et la deuxième toutes énergies confondues en France.

Le développement des énergies renouvelables est en pleine accélération depuis ces dernières années et elle s’est accentuée avec le programme REPowerEU qui vise la diversification des sources de production d’énergie en Union Européenne. Le secteur du BTP n’est pas négligé et est amené à fournir un effort sur le montant et la source de l’approvisionnement énergétique. En effet, alors que certaines lois comme le Décret Tertiaire ou la loi RE 2020 s’occupent des performances énergétiques du bâtiment, d’autres comme la loi Climat et Résilience et le Plan Bâtiment Durable se préoccupent des sources d’énergie et de la sobriété de ces dernières.

À cet effet, la première source d’énergie renouvelable et la deuxième toutes énergies confondues produites en France est l’hydroélectricité. En 2021, l’hydroélectricité comptait :

  • Un parc installé de 25 718 MW ;
  • Une production hydraulique de 58,4 TWh ;
  • Un taux de couverture de la consommation par la production hydraulique de 12,4 %.

Les différents types de production hydroélectrique

Sur le territoire national, nous dénombrons plus de 2.500 installations tous fonctionnements confondus. Ces installations totalisent une puissance de 25,5 GW (chiffres fin 2018) et se décomposent de la manière suivante :

  • Centrales au « fil de l’eau » (26%) : Elles sont implantées sur le court de grands fleuves ou grandes rivières. Elles utilisent un débit fort et un dénivelé faible. Il n’y a pas de retenue et dépendent des précipitations.
  • Centrales de type « éclusée » (16%) : Elles disposent d’un débit moyen et un dénivelé assez fort. Les retenues d’eau sont alimentées par l’eau des torrents, la fonte des neiges et des glaciers.
  • Centrales de « lac ou de haute chute » (40%) : disposent d’un débit faible et d’un dénivelé fort. Les retenues d’eau sont alimentées de la même manière que les centrales « éclusées ».
  • STEP « Station de Transfert d’Energie par Pompage » (18%) : Ces stations ont le même fonctionnement que les centrales « éclusées » ou de « lac » mais disposent d’une capacité à pomper l’eau du bassin inférieur vers le bassin supérieur.

L’hydroélectricité face au réchauffement climatique

Avec le réchauffement climatique, les épisodes de sécheresse deviennent de plus en plus fréquents et sont susceptibles de s’intensifier lors des prochaines décennies. Ce phénomène menace la production d’énergie et notamment celle hydraulique.

Selon le gestionnaire du réseau électrique français, RTE, dans un bilan publié le 16 Février 2023, la sécheresse a eu des conséquences sur la production hydroélectrique qui a atteint « son plus bas niveau (49.7 TWh) depuis 1976 en raison des conditions climatiques exceptionnellement chaudes et sèches ».

Trois des quatre types d’installations précitées sont dépendantes de la pluviométrie du territoire national, il s’agit des équipements « au fil de l’eau » mais aussi des centrales « éclusées » et de « lac » qui permettent de stocker l’eau pour redistribuer rapidement cette dernière quand la demande est forte. Ce phénomène classe donc directement l’hydroélectricité comme énergie souple qui « fonctionne bien » mais uniquement lorsqu’elle est couplée au Nucléaire.

La politique de la France au travers des Programmations Pluriannuelles de l’Énergie fixe de nombreux objectifs pour le secteur de l’hydraulique au travers notamment de l’augmentation de la production du parc de l’ordre de 200 MW pour 2023 et 900 à 1.200 MW pour 2028 mais aussi l’optimisation de la production et la flexibilité du parc.

Au total, bien que menacée par les épisodes de sécheresse, l’hydroélectricité devrait maintenir sa position prédominante face aux autres énergies renouvelables et ne disparaîtra pas aussi tôt du paysage français.

Recommandation : consultez votre architecte qui vous assistera dans votre démarche de sobriété énergétique.

Publié le 26 octobre 2023 par Dorian NGUYEN