La France a instauré en 1974 une réglementation thermique qui a permis d’améliorer progressivement la performance énergétique des bâtiments neufs. Une nouvelle étape a été franchie avec l’émergence de RE2020 qui doit également tenir compte d’autres exigences tel que le traitement des ponts thermiques.
Une zone d’un bâtiment est qualifiée de pont thermique lorsque sa résistance thermique est inférieure à celle du reste de l’enveloppe. La catégorie des bâtiments tertiaires (locaux d’activités & industriels, les bureaux, les commerces, les hôtels, les écoles, les hôpitaux, etc…) est régulièrement soumise à la problématique des ponts thermiques. En effet, les bâtis de cette dernière ont souvent une architecture complexe, des contraintes techniques spécifiques et de grandes surfaces vitrées. Ce sont autant de paramètres qui peuvent engendrer des ponts thermiques.
La Réglementation Énergétique 2020 (RE2020) dispose d’un certain nombre d’exigences de moyens, dont notamment une certaine isolation thermique. En effet, les bâtiments doivent être conçus de manière à éviter l’apparition ponctuelle ou répartie de toute condensation à l’intérieur ou en surface des parois au travers de l’amélioration du coefficient thermique et de la réduction des ratios de transmission thermique linéiques et ponctuels.
D’où proviennent les ponts thermiques ?
Il existe trois familles de ponts thermiques :
- Les ponts thermiques de liaisons ou linéiques (PTL) : ces derniers apparaissent aux liaisons entre deux parois connexes et juxtaposées (fondation, mur, dalle intermédiaire, etc…). Ce phénomène apparaît régulièrement dans les bâtiments disposant d’une isolation thermique par l’intérieur. En effet, l’isolation est interrompue entre les liaisons des éléments et crée des pertes linéiques aux endroits cités ;
- Les ponts thermiques ponctuels : ces derniers apparaissent aux points de rencontre entre trois éléments de structure différents ;
- Les ponts thermiques structurels : ils apparaissent lorsque la pose de l’isolant est mal effectuée ou que l’isolant est de mauvaise qualité. Les éléments de fixation comme les clous, les vis ou même les sorties de câbles à l’extérieur peuvent en être la cause.
Quels sont les conséquences des ponts thermiques ?
Les conséquences des ponts thermiques sont multiples :
- Un inconfort des utilisateurs qui se traduit par une sensation de courants d’air froids en hiver malgré le chauffage et à l’inverse, une sensation de chaleur en été ;
- La dégradation de l’isolation et potentiellement de la structure avec l’accumulation de l’humidité sur ces derniers. L’humidité favorise également le développement de moisissures et de champignons surtout si la ventilation du bâtiment est insuffisante ;
- L’augmentation des dépenses énergétiques due à l’augmentation de la température du chauffage ou de la climatisation. Les besoins énergétiques sont plus élevés que dans un bâtiment bien isolé.
Comment traiter les ponts thermiques ?
Avant de traiter les ponts thermiques, il convient de repérer ces derniers, dans un premier temps avec une sensation de ressenti des courants d’airs, de parois froides ou chaudes mais également au travers d’une inspection visuelle de moisissures. Si vous constatez l’un de ces phénomènes, optez pour un diagnostic thermique de votre bâti auprès d’experts.
Enfin, pour traiter les ponts thermiques, il existe de nombreuses solutions qui devront être adaptées à votre besoin, comme opter pour une isolation l’extérieure ou changer les ouvertures défectueuses. Le meilleur moyen reste cependant de traiter ces problèmes lors de la conception du bâtiment.
Au total, les ponts thermiques dans les bâtiments sont un enjeu majeur pour leur performance énergétique, leur confort thermique et leur qualité d’air intérieur.
Recommandation : Rapprochez-vous d’un thermicien qui vous aiguillera lors de vos démarches de reconnaissance et traitement des ponts thermiques.