L’énergie nucléaire, souvent au cœur des débats contemporains, suscite autant de fascination que de controverses.
À l’heure où l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne ou la Suisse ont décidées de sortir de l’énergie nucléaire, la France dont environ deux tiers de son électricité est d’origine nucléaire, est le pays le plus nucléarisé au monde et projette d’investir dans de nouveaux EPR (centrales nucléaires de nouvelle génération).
L’avenir énergétique de la France repose désormais sur la substitution des combustibles fossiles par la production massive d’électricité renouvelable et décarbonée (cf. Article – Loi des d’énergies renouvelables), dont l’énergie nucléaire.
En effet, la France à récemment défini un budget de 1,2 Milliards d’euros de fonds publics au travers du plan France 2030 afin de développer une industrie nucléaire souveraine et durable. Le « nouveau » nucléaire est voué à se développer sur une solide base de 4 piliers :
- La diversification des usages ;
- La réduction des volumes de la radioactivité des déchets des installations nucléaires ;
- L’augmentation de l’autonomie stratégique grâce au multi-recyclage des matières nucléaires ;
- L’amélioration de la sûreté et de la sécurité nucléaire.
En complément de cet investissement, la Commission Européenne a décidé d’accorder en 2022 un label « vert » au nucléaire dans le cadre de sa taxonomie (classification des activités selon leur durabilité). Cette décision vient notamment du fait que les centrales nucléaires n’émettent pas de CO2, ce qui constitue un avantage incontestable face au réchauffement climatique.
En 2023, nous dénombrons sur notre territoire national 18 centrales nucléaires abritant 56 REP (Réacteur à Eau sous Pression), développant des puissances de 900, 1.300 et 1.450 Mégawatt et qui permettent de produire annuellement une puissance de 63 Gigawatt.
Le processus de création d’énergie au travers du nucléaire se fait aujourd’hui grâce à la fission d’atomes d’uranium. Ce procédé entraîne une production de chaleur qui transforme l’eau en vapeur et entraîne une turbine. C’est le même principe de fonctionnement qu’une centrale à charbon, au gaz ou au pétrole, mais sans émissions de CO2.
Un nouveau type de production est en cours d’expérimentation : la fusion nucléaire. Les résultats du programme scientifique nommé ITER (en latin « le chemin ») ouvriront la voie aux centrales de fusion électrogènes de demain.
Le nucléaire propose de nombreux avantages comme une production d’électricité constante et fiable, qui permet de subvenir aux besoins énergétiques sur les périodes hivernales. De faibles émissions de gaz à effet de serre par rapport aux combustibles fossiles.
Il existe cependant également un grand nombre d’inconvénients : le nucléaire implique aussi des rejets radioactifs aux abords des centrales (tritium, carbone 14, etc…), une gestion complexe des déchets radioactifs et des coûts élevés de construction et d’entretien des réacteurs. Cependant, le plan France 2030 encourage également la recherche de solutions sur la gestion des déchets et s’organise autour de 3 principes :
- L’amélioration des connaissances sur les déchets ;
- La valorisation des matières ;
- La recherche d’alternatives au stockage géologique profond.
Au total, l’énergie nucléaire, alimentée par la fission et prochainement par la fusion, est au cœur des débats énergétiques mondiaux. En équilibrant les avantages et inconvénients, le nucléaire et les énergies renouvelables continueront d’être des acteurs clés dans la transition énergétique d’abord française puis mondiale.
Recommandation : Consultez votre architecte qui vous assistera dans votre démarche de sobriété énergétique.