La thermographie infrarouge permet de voir tout point d’échauffement dans le circuit électrique et d’obtenir un certificat Q19.
Le Code du travail impose de nombreuses normes de sécurité aux entreprises, afin de protéger au mieux les personnes et les biens, dont la règlementation sur les installations électriques (articles R.4226-14 et R. 4226-16).
Un incendie domestique a lieu toutes les 2 minutes, soit 263 000 incendies domestiques chaque année en France, dont 40% sont dus à un incident électrique.
Le contrôle Q19 est une analyse par thermographie infrarouge d’une installation électrique. La thermographie infrarouge est la visualisation des différences de chaleur à l’aide d’une caméra thermique. À la suite du contrôle de l’installation électrique effectué par thermographie infrarouge, l’attestation Q19 est délivrée à l’occupant du bâtiment.
Le contrôle Q19 permet de détecter les défauts d’isolation et les fuites thermiques. La thermographie par infrarouge voit ici son utilité dans le domaine de la sécurité. Grâce à la thermographie, tout point d’échauffement dans le circuit ou dans l’installation – qu’il soit apparent ou caché, est repéré et identifié : ces points d’échauffement pouvant être la cause de départ de feu.
Grâce au contrôle Q19, les risques de panne et de coupure d’origine électrique sont détectés et peuvent empêcher un arrêt de l’installation électrique. Malgré une installation électrique visuellement bonne, contrôlée et aux normes (tableau, disjoncteurs, prises), des anciens conducteurs cachés dans une cloison ou noyés dans le béton peuvent présenter une anomalie et provoquer des échauffements anormaux que le contrôle va détecter.
Cette maintenance préventive a pour but de contrôler les équipements électriques tels que disjoncteur, contacteur, relais, sectionneur, afin de détecter d’éventuels problèmes d’usure, surcharge, déséquilibre de phase, mauvais serrage, mauvais sertissage, oxydation. L’intérêt essentiel est de prévenir des incendies d’origine électrique. Des cosses mal serrées, des organes surchargés se visualisent immédiatement avec la thermographie. Ainsi, la nécessité et le chiffrage d’une réfection peuvent être envisagés avant qu’une partie ou que toute l’installation soit en panne.
La périodicité de ce contrôle est adaptée à chaque entreprise en fonction du type de production ou d’activité, en concertation entre l’assureur et l’assuré. Dans la majorité des cas, il s’agit d’un contrôle annuel.
Les problèmes à caractère électrique ne sont pas que visuels, ils sont parfois invisibles. C’est pour cela que le certificat Q19 permet de supprimer ces dangers invisibles, tout en rassurant l’assureur et l’exploitant de l’installation.
Recommandation : consultez votre architecte et votre bureau de contrôle technique afin de déterminer précisément avec ces professionnels de la sécurité incendie la bonne marche à suivre pour l’obtention du certificat Q19.